Publié dans Politique

Filière vanille - L’Etat et les opérateurs restent solidaires face aux blocages

Publié le jeudi, 09 février 2023

Protéger et accompagner chaque acteur de la vanille dans un développement pérenne et performant de la filière. C’est à travers ce principe qu’une centaine d’opérateurs composés de tous les acteurs représentant toute la chaîne de valeur de la filière vanille se sont réunis hier au Palais d’Etat d’Iavoloha sous le leadership de la Présidence de la République en coordination avec le ministère de l’Economie et des Finances ainsi que le ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation. Cette forte délégation, réunie en un seul endroit pour se concerter en urgence sur la résolution des points de blocage de la filière, reflète ainsi la solidarité de tous les acteurs ainsi que des autorités à maintenir un dialogue ouvert et franc sur les difficultés que rencontre le secteur à tous les niveaux. 

Selon une source officieuse ayant participé à cette réunion au sommet, l’unanimité sur le maintien des prix déjà appliqués a été une nouvelle fois confirmée. L’idée étant d’assurer et maintenir la qualité de l’or vert malagasy qui, pour le moment, demeure encore leader sur le marché mondial en termes de qualité et de part de marché, malgré les concurrences qui lorgnent depuis quelques temps sur les performances malagasy. Le mot d’ordre pour cette année est de remettre la filière d’aplomb mais la réalité révèle certaines discordances. 

250 dollars !

Ainsi, le prix de 250 dollars pour le kilo de la vanille devrait être maintenu malgré la réticence affichée de certains acheteurs internationaux. A rappeler tout de même que le marché mondial de l’or vert est hautement spéculatif et très réactif à la rumeur. Les cours peuvent varier de 1 à 10 en quelques mois pour des mises en marché stables. Près des trois quarts du potentiel d'exportation mondial sont détenus par Madagascar. En effet, Madagascar est leader mondial du marché de la vanille, sa production en 2021/22 étant de l'ordre de 2 700 t environ face aux 250 t de chacun des deux pays Indonésie et Papouasie Nouvelle Guinée, 200 t d'Ouganda et une quarantaine de tonnes des Comores, pour ne citer que les principaux pays producteurs. 80% de la vanille de Madagascar provient de la Région de SAVA. D’après une note publiée par la Banque centrale de Madagascar en février 2022, une hausse de 47,2% de la quantité de vanille exportée pour atteindre 2 463,8 tonnes a été observée. Cependant, les cours très attractifs de ces dernières années poussent certains pays à investir dans le secteur. Cette augmentation de l'offre à moyen terme pourrait retourner le marché qui, étant donné les prix, se détourne déjà de la vanille naturelle pour s'intéresser de plus en plus aux produits de substitution. Déclin de la demande et augmentation de l'offre composent un cocktail détonnant.  

 

La Rédaction

Fil infos

  • Nominations de préfets et de chefs de Districts - Le Syndicat des administrateurs civils répond à la polémique
  • Groupe Sodiat - 4000 employés et familles étranglés
  • Conseil des ministres - Près de 150 nominations aux hauts emplois de l’Etat
  • ACTUS BREVES
  • Concertation nationale - Le ministère d’Etat chargé de la Refondation toujours pas pleinement opérationnel
  • Actu-brèves
  • Actu-brèves
  • Présidence de la Refondation - Les 4 hauts conseillers à traiter comme des Chefs d’Etat
  • Assemblée nationale - Une séance d’interpellation dominée par les doléances locales
  • Madagascar Airlines - Aucun pilote à bord

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

A bout portant

AutoDiff